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EscapadeS

Vendredis du Vin # 36: les années 2000... Et avant ?

27 Mai 2011, 21:20pm

Publié par Docadn

Une pipette à la barre des VdV et ne pas y répondre, c'est comme une glace sans bâton, une Renault sans pannes, un cab' franc trop mûr, un Momo sans Ursul, un Jull sans Lolo, des REVEVIN sans Carlina, impensable !! Une invitation au voyage dans le temps de la planète vin...

 

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Les années 2000, soit, mais avant ?

Avant, je buvais déjà, mais moins bien. J'achetais moins aussi, je buvais très vite, trop vite, je ne notais rien ou presque.


Ma première "vraie bouteille-émotion" fut un Bandol. Un  Château Sainte-Anne goûté au début des années 90. Il devait être, trop jeune, trop boisé, trop tôt, mais il était "trop top" pour mon palais à peine dégrossi.

Je n'ai jamais retrouvé depuis cette magie sur la région. J'avais acheté quelques bouteilles (à 70 francs l'unité pour faire mon vieux con, n'est-ce pas Alain ?!) .

Je reste cependant attaché à ce souvenir éblouissant, même si le domaine reste absent de ma cave aujourd'hui.


Vins-2011-0537.JPG


Puis "le choc définitif" de ce Marquis de Terme 78, suffoquant de beauté, un soir d'été sur une pathétique salade de riz.

Une étiquette mangée par l'humidité, une matière altière, racée, encore debout, pour quelques années encore. J'ai découvert ce jour-là, la véritable sensualité d'un vin, le charme renversant du Margaux et toute sa féminité adulée par Hemingway.


J'en ai bu régulièrement, jusqu'à l'accident. 

Méconnaissable par son étiquette, encore plus ravagée que ses frangines, mais dont le bouchon a donné la bonne date de naissance : 76 !!


Millésime marquant et marqué dans l'esprit des "vieux buveurs".

J'ai découvert un vin encore plus dense, plus abouti que son cadet. Pas de "solarité" marquée, de matière confiturée et autres outrages d'un été trop généreux. L'équilibre, la finesse et une acidité absolus, dans un millésime que l'on décrit (et décrie aussi parfois) difficile sous tous ces aspects...


Ce "Margaux de 4 ème classe", que l'on trouve régulièrement dans chaque foire aux vins de septembre, m'avait conquis et définitivement fait basculer dans La passion du vin.

 

Anecdote et trajectoire banales, que des milliers d'autres passionnés ont vécu avant moi, que d'autres vivront demain.

Combien sont-ils, aujourd'hui encore, à totalement dénigrer cette région ?

Je sais de quoi je parle, j'en ai fait partie !! Des vins, une culture, un esprit, "une caste", critiquables à l'infini, mais qui m'ont ouvert la porte vers d'autres horizons encore plus passionnants.


Aussi, après des années de snobisme, je "goûte à nouveau sans préjuger" les vins de cette région, nourricière et pas moins virevoltante si l'on cherche un peu.

Les claques prises avec le Château Grand-Tayac, ou encore la plus récente avec les vins du Château Le Puy en sont largement responsables.

Il me reste encore quelques Bordeaux des années 90 que j'ouvrirai, j'espère, dans les prochaines années 20...

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J
<br /> Tous ces échanges me rappellent des marionnettes des années...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Mais où es-tu marionnettiste, salut Pierre Bachelet !!<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Mais c'est qu'il nous la jouerait sensible, le pourfendeur de Renault !<br /> Beau souvenir d'un Marquis de Terme 90, acheté à vil prix chez le caviste, et bu jeune sur un fruit éclatant. Jamais goûté depuis...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Pour le Marquis de Terme, on m'avait offert 6 quilles (sûrement achetées à vil prix aussi). Allez, je te garde la dernière (ce sera bien moins éclatant !!). Nostalgique, moi ?! Et l'historien des<br /> quilles des années 90 et ses "tarifs de Leader Price", il est pas nostaligique lui ? ;-)<br /> <br /> <br /> <br />